Nous avons mis notre usine à Bolton-Est en vente! Découvrez l'annonce complète ici.
CHRONIQUES DE PASSATION D’UNE PETITE ENTREPRISE no 13
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». – Marc Twain
En mettant l’usine en vente et en y faisant (intensément) du ménage, je voyage dans mes souvenirs. Je me rappelle le jour ou j’ai eu la clé de l’usine, c’était il y a presque 5 ans. On dirait que ça fait une vie, déjà. On avait commencé à louer l’usine dans le but d’acheter, et on a pu le faire dès cet été-là. On manquait tellement d’espace à l’époque. Je me pinçais tellement quand j’ai eu la clé. Je ne pouvais pas croire que la vie était à ce point plus grande et plus belle que le rêve original : celui de créer la Savonnerie pour me créer un emploi, pour exprimer mes valeurs et ma créativité, ce, avec 200$ de mise de fond, alors empruntée sur une marge de crédit. J’étais une fille partie de rien en 2005, et en 2019 j'allais acheter une usine. À l’époque, on était près de 45 employés.
On arrivait d’Austin, un bâtiment tellement beau et bucolique construit quelques années auparavant et on arrivait dans une usine bien située, mais qui avait un peu manqué d’amour les dernières années. On l’a bichonnée, soignée, aimée. On l’a traitée comme si on n'allait jamais se séparer, la Savonnerie et l’usine. On l’a agrandie, à notre image, en lui donnant un caractère particulier. Tous les racoins de cette usine respirent l’amour et l’originalité.
Sur notre 6 acres en forêt, on a planté un jardin. On a eu des abeilles. On a construit une immense terrasse, sur laquelle il y a encore eu trop peu de 5 à 7 et de partys « point de lendemain », covid oblige. On avait même installé un petit foyer pour nos « feudredis ». Pourquoi faire conventionnel quand on peut faire autrement?
Nos employés ont peint des murales. Il y a des petits mots d’amour partout. Il y a même des trésors cachés, comme ce recouvre poteau tricoté, lové dans l’étagère de séchage. Je l’ai revu après plusieurs années, caché derrière les éclats de bain, la semaine dernière.
C’est le temps qu’une autre entreprise bénéficie de ce site unique. Que la vie circule. Un endroit extraordinaire et rare, à deux kilomètres de l’autoroute, facilement accessible, et vraiment magique. Merci de partager cette annonce avec vos réseaux. Nous aimerions que l’usine trouve rapidement preneur.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Ça résonne, pour moi. Souvent, je me pince encore, parce qu’elle est belle, cette vie là. Tough, intense, mais belle.